Adapté d’une pièce d’Eugène O’Neil, Hughie est le récit d’une rencontre cruciale. Celle d’un joueur professionnel et du nouveau portier de nuit de son hôtel. Pour retrouver avec le gardien novice la complicité bien rodée qu’il avait avec son prédécesseur décédé la veille (Hughie) , le flambeur joue de la séduction. Mais le veilleur garde une réserve polie. Jusqu’au moment où les atroces petites heures de l’aube finissent par être nourries par les magnifiques affabulations de l’un, les miraculeux vertiges de l’autre.
⭐ Festival de Cannes 1983
FICTION
Année : 1982
Durée : Cinquante cinq minutes
Distribution
Jean-Pierre Kalfon (Alex), Feodor Atkine(Charles, le gardien de nuit), Michèle Moretti (la cliente).
Textes dits par Dominique Laffin et Christine Datnowsky
À Jean Vigo
D’après la pièce en un acte d’Eugène O’Neil
Texte français de Jacqueline Autrusseau et Maurice Goldring
Adaptation : Frédéric Compain et André Techiné
Montage : Jean-François Goyet, Véronique Parnet
Directeur de laphotographie : Ricardo Aronovitch
Prises de vues : Michel Lecoq, Jacques Gaudin
Son : François Siekierski, François Demorant
Mixage : Jean-Pierre Laforce
Eclairage : Claude Pezet, Claude Levasseur, Claude Tardieu, Daniel Ben Kimoun
Machinerie : Daniel Naboulet, Edouard Mazzocchi
Photographies additionnelles : Erwin Huppert
Assistant réalisateur : Luc Leclerc du Sablon
Assistant repérages : Armand Bernardi
Stagiaire : Luc Wouters
Régisseur : Armand Leibovitch
Costumes : Eve-Marie Arnaud
Maquillage : Michèle Tassi
Scripte : Aude de Laforcade
Décor : Jean-Denis Compain
Musique originale : Groupe Lô (Geneviève Cabannes, Denis Cuniot, Luc Le Masne, Pierre Sauvageot)
Production : I.N.A (Claude Guisard)
Atelier de production : Jean Lefaux, Maya Feuillette
Tournage : Mai 1982 à Juan Les Pins
Diffusion sur TF1
« La caméra de Frédéric Compain déambule dans un décor unique, le hall de réception d’un ancien palace, et réussit à nous mettre les yeux sur le feu central d’un mystère dont les ondes captivantes se prolongent très loin de là. À travers les fenêtres de l’hôtel où se reflète la mer. Et en nous. Ce film hypersensible, éclairé avec une sorte de génie de l’espace par Ricardo Aronovitch et soutenu par la musique du groupe Lô, n’a d’équivalent que du côté des premiers Bergman, « la soif », « la prison », où des êtres isolés se jouaient, eux aussi, quelques chapitres essentiels de la comédie humaine. »
TÉLÉRAMA – Joshka Schidlow
« Quoi de plus inintéressant au premier abord que le double monologue de deux hommes qui n’écoutent qu’eux-mêmes ? Voici pourtant une brillante variation sur le thème de l’incommunicabilité. Un montage rapide, des images qui défilent, ou des plans fixes, des superpositions de voix montrent à l’évidence la recherche d’une forme différente pour traiter ce huis-clos, ce théâtre pour tube cathodique, cette symphonie pour deux hommes seuls. Tout n’est pas mâché. Comme Charles, nous laissons vagabonder notre esprit. Le verbiage d’Alex nous fait certes décrocher mais insensiblement on se sent repris par cette toile d’araignée qu’il tisse. C’est une curieuse expérience. Les airs lunaires de Feodor Atkine, le grand jeu de la séduction joué par Jean-Pierre Kalfon resteront longtemps en mémoire… »
LE FIGARO – Anik Marti
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