Histoire rétrospective et apaisée de la naissance de la Pyramide du Louvre.
DOCUMENTAIRE
Année : 1999
Durée : Cinquante deux minutes
Avec la participation de :
Ieoh Ming Peï (architecte)
Yan Weymouth (architecte)
Michel Macary (architecte)
Jack Lang ( ancien ministre de la culture)
Pierre Rosenberg ( président directeur du Musée du Louvre)
Michel Laclotte (ancien conservateur en chef du département des peintures, ancien directeur du Grand Louvre)
Hubert Landais (ancien directeur des musées de France et du Louvre)
Emile Biasini (ancien président de l’établissement public du Grand Louvre)
Jean Lebrat(ancien directeur puis ancien président de l’établissement public du Grand Louvre)
Jean-Michel Vincent (ancien chef du projet Grand Louvre)
Jacqueline Houpert ( ingénieur au bureau d’étude Eiffel Construction)
Rodriguez Nunes (chef de chantier de la société Les Pierreux de France)
Philip Jodidio (directeur de « Connaissance des Arts »)
M. Caldagues (sénateur-maire du 1er arrondissement)
Jean-Pierre Weiss (ancien directeur du patrimoine)
Aimée Fontaine (ancienne responsable du service accueil au Louvre)
Geneviève Bresc (chargée de l’histoire du musée au Louvre)
Scénario : Frédéric Compain
Entretiens : Frédéric Compain
Montage : Alberto Yaccelini
Image : Pierre Boffety
Son : Arnaud Trochu, Alexandre Verwaerde
Mixage : Pascal Jimenez
Musique originale : Pierre Le Marchand
Assistant réalisateur : Emmanuelle Koenig
Stagiaire : Justin Taurand
Maquillage : Sandrine Philippon
Retranscription et traduction : Sigurveig Benediktsdottir
Régie : Luc Martinage
Directrice de production : Corine Janin
Productrice éxécutive : Elisabeth Kiledjian
Une coproduction
Le musée du Louvre – Pierre Coural – Malika Berri
Paris Première – Sabrina Azoulay
Les Films d’Ici – Serge Lalou
En association avec La cinquième – Franck David
Avec la participation du Centre National de la Cinématographie
Et le soutien de la Procirep
Nous remerçions Yann Weymouth de nous avoir autorisé à filmer pour la première fois ses « carnets »
Moyens techniques : L’Envol
Production : Les Films d’Ici, Le musée du Louvre, Paris Première, la Cinquième
Produit par Elisabeth Kiledjian pour Les Films d’Ici
©Le musée du Louvre-Paris Première-Les Films d’Ici-1999
« Quand on parle rarement d’un documentaire d’architecture, il s’agit généralement d’une misérable visite guidée où les cameramen font des contorsions pendant que le commentaire off déroule une prose amphigourique. Le travail que Frédéric Compain présente aujourd’hui est à des années-lumière d’une telle vision. Pour commencer on ne montre pas l’objet: on en parle. On ne présente pas un produit : on raconte l’histoire d’un bâtiment. Nous sommes ici pour comprendre. Pour entendre parler d’architecture et non pas pour en voir – ce qui situe l’ambition une coudée au-dessus. Ça va être rasoir objecteront les amateurs de clichés. C’est plus que passionnant. Car il s’agit d’une histoire sociale…/… Frédéric Compain a convoqué tous les acteurs du feuilleton…/… Ce film, et par le fond et par la forme, est une ode au courage. »
François Granon – Télérama
« On regrette toutefois que cette chronique ne soit pas assortie d’images de la maquette ou d’un reportage photos conséquent » ( !!! )
Jacques-Antoine Louria – Le Nouvel Observateur
« Frédéric Compain orchestre avec brio la partition chorale des témoignages des différents acteurs de la construction de la pyramide du Louvre. Il retrace les étapes de la bataille interculturelle où se sont affrontées administration française et maîtrise d’œuvre américaine, dans un interrogatoire rythmé et sulfureux qui alterne ruses, mensonges et vanités. Les protagonistes sont cadrés au plus près dans un clair-obscur baroque.
Le montage rapide permet de rendre contradictoires les témoignages, qui se succèdent entre fausse modestie et orgueil démesuré. L’architecte américain Ieoh Ming Pei, choisi sans concours par le Président Mitterrand, développe le plan en U centré sur la Cour Napoléon, qui devient alors le lieu de la nouvelle entrée du musée. Le choix d’une pyramide en verre, pour récupérer lumière et volume et identifier l’entrée souterraine envisagée, est présenté à l’aréopage du Président : « Je ne vous laisserai pas partir comme Le Bernin », dit celui-ci face aux premières protestations. Le projet suscite d’emblée une vive réaction car on touche à un monument national (« on n’est pas à Dallas, ici »). L’opposition est rendue publique par la presse : « La pyramide de Tontonkhamon. » L’évolution conflictuelle de ce projet « pharaonique », alimentée par la rencontre de deux cultures qui s’ignorent – pragmatisme moderniste américain contre grandeur patrimoniale française – aboutira finalement au consensus. »
Annick Spay