Le patriarche d’une famille de paysans, éleveurs de chevaux dans la Brie, disparaît un soir de 14 Juillet (1974). Alors le temps semble se dilater : un cimetière en 1926, Eugène qui voudrait bien quitter le village et partir vivre sa vie au Creusot, Charlotte qui se tait et Albert qui se saoule ; Hélène qui se demande si sa normalité n’est pas une tare ; une fête en 1934 organisée par le grand propriétaire de la région et boycottée par ses ouvriers ; le grand-père briseur de grève et André qui s’enfuirait bien avec Joséphine si Jean ne chantait pas du Mozart en criant que personne ne l’aime ; un mariage de raison en 1948 entre Jacques et Jeanne tandis que Matthias vend son amour contre une ferme ; Un hiver 1959 où les bombes d’Alger se font entendre derrière les champs de maïs ; et aujourd’hui, un an déjà depuis la mort du vieux père, un mariage entre Pierre et Elisabeth ; et d’autres repas à table, et d’autres rites encore, et puis Paul qui tente de reconstituer ces quelques bouts d’images et de sons trouvés sans doute dans les poubelles de l’histoire.
FICTION
Année : 1975
Durée : Deux heures et sept minutes
Distribution
Albert Chatelot (le patriarche) , Yves Lartigue (Paul), Michel Médéric (Jean), Olivier Hémon (Alain), Maïté Ménager (Joséphine), Jean-Claude Montady (Louis) , Pascale Meije (Hélène), Marie-Christine Hervy (Viviane), François Roy (André), Nicolas Deguy (Jean), François Decaux (Eugène), Martine Dufour (Isabelle), Frédéric Blin (Pierre), Guy Abot (Mathias), Jacques Desglins (Jacques), Aude de la Forcade (Elisabeth) Estel Barouh (Marie), Raphaëlle Jouve (Jeanne), Henry Descombin (le maire du village), Alain Cuniot (Mr Diolet), Christine et Marie Tronquet (Charlotte et sa fille), Jean-Denis Compain (Montheil), Michel Messant (l’accordéoniste),Françoise Decaux (la poète), Etienne Viard (le joueur de piano mécanique) …
Scénario : Frédéric Compain
Image : Jean-Paul Girault
Cadre : Jordi Viusa
Son : Pierre la Forcade
Montage : Christian Tronquet
Voix : Yves Lartigue
Musique originale : Michel Hessel, Jean Marandet
Musique additionnelle : Mozart ( Idomeneo ), Beethoven (Vem symphonie)
Mixage : Michel Commo
Assistant réalisateur : François Decaux
Maquilleuse : Estel Barouh
Script : Mona Thomassin
Photos : Patrice Abaoub
Machinistes/Électriciens : Paul Decaux, Jean-Louis Tesson, Patrice Abaoub
Collaborations diverses : Jean Dhiry, Rodolphe Crépignon, Joelle Eisenberg, Aude de la Forcade
Remerciements : Tamara Dalmat, Pierre Braunberger, Michel Lonsdale, Mr et Mme Pezy.
Production : Groupe de Recherches et d’Essais Cinématographiques
Tournage : Mai et Octobre 1975 à Fontenelle d’Amillis ( Seine et Marne)
« LES DISCOURS DU MAITRE » est un film que peu de monde a daigné aller voir à Cannes où il était projeté par Henri Langlois et qui pourtant classe d’emblée un cinéaste, Frédéric Compain, comme « Prima della Rivoluzione » ou « Nicht Versohnt » en leur temps Bertolucci et Straub.»
SCREEN – B.Hadley
« À côté d’un certain nombre de réalisations tâtonnantes, nous avons pu découvrir le travail de quelques auteurs pleins de promesses dont Les discours du maître de F. Compain : une étonnante promenade onirique à travers les dynasties successives d’une grande famille briarde de maquignons chevillards… »
POLITIQUE-HEBDO
« Si je crois que l’hésitation prolongée entre le son, l’image, et le sens développe du poétique, alors ici, dans le film de Compain, c’est l’exercice majeur de création qui est en cours, le processus irréversible du désir, du coltage avec de la pellicule, avec des sons, avec des mots, avec de la vision, de L’AMOUR quoi ! et l’insistante question sur le / la Jouir / Mort. »
ÇA-CINÉMA – François Barat